Focus « Revue poétique » du 26 mai au 12 juin, avec Albane de Saint-Rémy accompagnée d’oeuvres de Sophie Burbaloff et Elia Pagliarino.
Vernissage vendredi 27 mai de 17h à 21h en compagnie d’Albane de Saint-Rémy.

Albane de Saint-Rémy peint des femmes essentiellement, en portrait ou sur pied depuis toujours. Ses femmes fleuries et colorées sont à la fois fières et poétiques. Les fonds et motifs sont travaillés, et l’artiste donnant une grande place à la gestuelle, à la couleur, tout en cherchant une forme d’équilibre.
 » C’est comme un mouvement évident, presque obligatoire ; Je me sens un peu comme un équilibriste, entre volonté et lâcher prise, la direction choisie et l’instant à saisir, ce que je voudrais dire et ce qui sort malgré moi, entre geste et matière. Elle est tout autant pour moi un jeu très physique: mettre toute mon énergie à faire jaillir le trait, à cuisiner les pigments, les craies, les encres sur le papier, la toile … La matière, le geste, en ce qu’ils ont de plus charnel, me conduisent dans les lieux reculés de mon enfance, où je retrouve la sensation simple et pleine de vivre l’instant présent. »
Sophie Burbaloff, excellente pastelliste depuis des années, aussi à l’aise en portrait qu’en paysage, cherche une autre écriture depuis quelque temps. Elle s’est mise à peindre sur toile, expérimentant la matière, croisant les techniques, une autre manière de faire vibrer l’émotion qui s’en dégage. Elle nous propose pour ce focus deux grands portraits, en lien avec des dessins et esquisses au pastel, qui travaillent la ligne. Son univers est également poétique, sensuel, et un peu mélancolique.

Elia Pagliarino présente 2 oeuvres sur bois, portraits revisités, qu’elle emprunte aux chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art. Fascinée par cette culture visuelle aujourd’hui mondialisée, l’artiste reprend les personnages des grandes œuvres du passé en les resituant dans un nouveau contexte avec une fantaisie décalée. Ces œuvres, réalisées sur des panneaux de bois de bouleau, travaillent l’esthétique et la sensualité des visages, donnant à la représen- tation une densité sculpturale. L’exercice de style ne cherche pas à calquer la technique du grand peintre auteur de l’icône, mais bien au contraire, à épurer le modèle en le recadrant jusqu’à ne conserver que la part essentielle qui permettra à Elia Pagliarino de créer une autre histoire, cette fois-ci contemporaine. Un travail complexe sur la mémoire populaire et pour l’amour de l’histoire de l’art.