Focus du 28 juin au 10 juillet.

Les pièces de vie et les lieux d’intimité constituent le fil conducteur de l’oeuvre de Christine Trouillet. Aucune présence humaine dans ses toiles et pourtant on sent celle-ci encore palbable, ou prête à revenir. La superbe lumière intérieure et la sensualité qui se dégagent de ses toiles, qu’elle peint au couteau et avec les doigts, nous laisse une émotion profonde, charnelle, comme un souvenir précieux.

« Les œuvres d’une simplicité apparente prennent le risque de passer inaperçues. Ses sphères inégales, sorte de coques de noix, ne demandent qu’à livrer leur mystère pour peu qu’on fasse silence autour d’elles et sache écouter leurs respirations. Comme nos jours qui passent s’empilent les ans des strates d’ardoises enfouissent nos mémoires en monuments. Voici un mille feuilles dont la tranche déchire la lumière et y loge, tremblante sa part d’ombre. Le travail de Michel Kirsch a le tort d’être évident pour un distrait qui pourrait en ponctuer un rayon de bibliothèque sans se rendre compte qu’au feuilletage des livres, tohu-bohu de mots répond le feuilletage d’ardoises : proposition silencieuse pour un voyage introspectif.  » Bernard Coulomb 2010