Sylvie Peyneau

Sylvie Peyneau, est née en 1963 à Bordeaux. Elle vit et travaille à Toulouse.
Dès son plus jeune âge, l’artiste qui a grandi au contact de la nature, dans un village entre Bordeaux et la mer, attachée à ses racines, a su sonder l’âme de ce qui l’entoure, s’en approcher au plus près pour mieux révéler leur vitalité, s’en éloigner suffisamment pour peindre leur singularité, leur poésie.
C’est avec cette juste distance, à travers un équilibre subtil entre figuration et abstraction, qu’elle insuffle à sa peinture, l’enthousiasme, l’énergie, la liberté qui font toute leur puissance. Lorsque pour ses études elle est contrainte de s’adapter à un mode de vie plus urbain, c’est la révélation, première confrontation, première dualité en elle, qui ne cessera de se diffuser sur ses toiles.

La démarche qu’elle poursuit plus particulièrement sur la thématique des jardins est un terreau fertile d’observations et de sensations, une métaphore.
Cette nature qui la fascine, occupe une place toute particulière dans sa vie de tous les jours, de par le symbole du temps qui passe, le rythme des cycles. Un Herbier sauvage vient illustrer un aboutissement, prône la beauté du chemin parcouru, trop souvent mis de côté pour la fraicheur de jeunes fleurs.

Les Jardins silencieux, Cailloux sous la neige qui invitent à la méditation, sont une allégorie de la mémoire, le blanc qui recouvre tout, les roches qui se démarquent et tracent un chemin, une quête. Ce n’est pas qu’une recherche esthétique, mais belle et bien un travail sur la vie par le jeu des symboles, son jardin secret que l’artiste nous révèle. Car, au-delà du sujet et de cette proposition picturale de Sylvie Peyneau il y a aussi quelque chose de plus intime, il y a une narration, un sujet proposé qui est à découvrir. Elle met au centre de ses préoccupations artistiques les relations mutuelles qu’entretiennent l’Homme et la Nature, par le corps à corps avec la toile et l’accumulation de la matière qu’elle met à mal. Puis subtilement, au milieu de ce combat, une ouverture, un détail renait.

Tantôt intimiste, tantôt monumental, sa peinture représente pour elle un risque, un chemin, une aventure et traduit la forme concrète d’une expression libre, intuitive et curieuse, ne cherchant pas plus à atteindre un but mais à explorer sans cesse de nouveaux territoires. Les retours de voyages, notamment ceux du continent africain quelle sillonne depuis des décennies, entre le voyage initiatique, puis avec des visés de recensement de matières, de textures, d’architectures, de plantations… Ces traces indirectes de l’homme, qu’elle convie ensuite à l’atelier, par l’imaginaire parfois, pour nous les offrir dans ses toiles. Approchez, observez, ressentez !
«Je peins ce que je respire… Je peins ce que je vois, ce que je devine, ce que je ressens profondément en moi et autour de moi.»

Sylvie Peyneau expose essentiellement dans la région toulousaine, elle a exposé plusieurs fois aux USA et en Chine. Elle expose à la galerie depuis fin novembre 2023.